No Shooting in this Area, qui emprunte son titre à une œuvre de Lee Friedlander, aborde la question de la guerre dans une acception très large, et ne se concentre ni sur une période historique particulière ni sur une zone géographique spécifique.
C’est en faisant un pas de côté que le propos de l’exposition se déploie ; en s’intéressant à la manière dont les artistes d’aujourd’hui parlent de violence, de pouvoirs, de guerre ou de conflit sans en montrer frontalement des images, et en choisissant des contrepoints évocateurs plus proches de la poésie, de l’imaginaire ou de l’humour.
Est–il possible de parler de violence sans la montrer ? Peut-on revenir sur l’histoire sans la narrer ? Comment l’art et les artistes contemporains permettent-ils de poser un autre regard sur les conflits passés et actuels ? De quelle manière parviennent-ils à témoigner sans tomber dans un discours politique ou un jugement ?
Les œuvres choisies mêlent les disciplines artistiques et les modes de représentation. Elles introduisent une distance entre la gravité du sujet traité et la forme qu’elles prennent. C’est à cet écart précisément que les commissaires se sont intéressées ; ou comment l’artiste propose une alternative aux discours et aux représentations habituelles de la guerre et de ses conséquences.
Cette exposition est réalisée en partenariat avec Belfast School of Art / Research Institute Art and Design, le Centre des livres d’artistes (Saint-Yrieix-la-Perche), le CNAP, l’École nationale supérieure d’art de Bourges, l’ÉSA des Pyrénées, les Frac Aquitaine et Languedoc-Roussillon, le FRAC-Artothèque du Limousin, les galeries Adler & Co. (San Francisco), Éric Dupont (Paris), In Situ-Fabienne Leclerc (Paris), Juana de Aizpuru (Madrid) et avec la complicité de Magali Gentet, André Siegel et les galeries Aliceday (Bruxelles) et Anne de Villepoix (Paris).