Stoker est un passeur entre des mondes qui se juxtaposent sans toujours se rejoindre. Son travail nous plonge sans mélancolie ni scopophilie au cœur des abîmes du monde de la vie. Avec ses très grands formats, impossible de s’évader, impossible d’échapper au vertige. L’artiste nous arrache de la torpeur, et nous pousse à un singulier voyage intérieur, bordé par le cadrage spécifique et systématique des images, à un autre regard sur le monde.
L’exposition Les grandes formes au centre image/imatge rassemble les séries La chute tragique et La fin de l’Histoire ; séries qui font s’incarner deux imaginaires de l’Histoire, deux projections de l’issue de l’Histoire qui se contredisent. D’un côté, ce qui semble être la vérité tragique du monde : l’homme doit disparaître de ses constructions mégalomanes pour ne laisser derrière lui que mousses et lichens. De l’autre, le rêve utopique des technocrates, de ceux qui croient en la capacité de l’homme à se surpasser par la connaissance de l’Histoire et la science. Stoker propose de faire dialoguer ces deux fins de l’histoire imaginées, l’une tragique, l’autre positiviste et, dans ce regard croisé, de sonder la complexité du monde de la vie, de s’interroger sur le sens que l’homme veut donner à son Histoire, aux histoires qu’il se raconte.
Vincent J. Stoker est né en 1979, il vit et travaille dans l’Oise et à travers le monde. Il est représenté en France par la galerie Alain Gutharc ( Paris ).
Exposition réalisée en partenariat avec la galerie Alain Gutharc (Paris) avec l’aide du CNAP Centre national des Arts Plastiques, celle de D4 avocats associés et de collectionneurs privés.