Le travail de Laure Tiberghien s’inscrit dans un courant de recherches sur les propriétés élémentaires de la photographie. Obtenue sans appareil, l’image advient par l’unique combinaison de la lumière, de la chimie et du temps, et résulte de longues heures passées dans la chambre noire. Il n’est pas étonnant alors que l’artiste ait choisi d’intituler son exposition 8 minutes et 19 secondes, soit le temps nécessaire à la lumière du soleil pour atteindre la terre.
Laure Tiberghien poursuit ici son exploration archéologique du médium avec un nouvel ensemble d'abstractions colorées : il y est question de sels d’argents, d’effets métalliques ou pierreux, de surfaces photosensibles et de strates temporelles.
Laure Tiberghien est née en 1992, elle vit et travaille à Paris et à Aubervilliers. Elle est diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2016 et elle est invitée par Françoise Paviot à réaliser sa première exposition personnelle, La Société Lumière, à l’Espace Van Gogh à Arles. Son travail a été présenté notamment à Paris Photo, à la galerie Lumière des roses ou encore aux Rencontres d’Arles où elle a reçu le Prix Découverte Louis Roederer en 2019. Elle participe à l’exposition du Centre Photographique d’Ile de France et du FRAC Normandie, La photographie à l’épreuve de l’abstraction en 2020 et à l’exposition Inventer la couleur à l’Église des Jacobins à Agen en 2021. Son travail est rentré dans les collections du Centre Georges Pompidou, du Frac Normandie, du Musée Français de la photographie ainsi que de la Bibliothèque Nationale de France.