Cette performance dansée est la restitution de la résidence qui s'est tenue en octobre dernier au centre d'art.
À l’invitation du FRAC Nouvelle-Aquitaine MÉCA, le commissaire d’exposition Pierre Bal-Blanc et La Tierce s’associent pour imaginer ensemble l’activation d’une œuvre de l’artiste conceptuel Victor Burgin intitulée Toutes les choses matérielles (1970). Appartenant à la série des Énoncés performatifs, cette œuvre est formée d’une double page de format A4 où chacune des phrases numérotées qui la composent est photocopiée et découpée pour être présentée, à hauteur des yeux, sur les murs d’une même pièce, de façon à créer un continuum de lecture invitant au mouvement autour de la salle d’exposition. Pierre Bal-Blanc imagine ici une modalité d’activation de cet énoncé en invitant les chorégraphes de La Tierce à en formuler une interprétation performative dansée. À partir d’un matériau chorégraphique ancien, issu de leur pièce En creux (2014), les trois danseur·se·s donnent à voir leur réception (parmi tant d’autres possibles) de l’œuvre de Burgin. Les spectateur·rice·s assistent à la scène de sa lecture, à laquelle il·elle·s peuvent librement s’associer ou s’identifier pour réaliser leur propre lecture simultanément ou à une occasion ultérieure.
Pour l'archivage de son activation à image imatge les auteurs Pierre Bal-Blanc et La Tierce choisissent d'en faire la restitution par l'enregistrement sonore de la durée de l'événement. Transmis par le craquement du parquet emprunté par les danseur·se·s et le public assistant à l'événement, les sons percussifs traduisent en creux, la présence des corps dans le lieu.
Coproduction Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, OARA et Espaces Pluriels, en partenariat avec Image Imatge, centre d’art contemporain à Orthez.
La Tierce
La Tierce est une compagnie portée par trois danseur.se.s et chorégraphes, Sonia Garcia, Séverine Lefèvre et Charles Pietri. Il.elle.s développent ensemble un travail chorégraphique sous la forme de pièces plateau, de performances et d’objets de recherche divers. Attaché.e.s à une simplicité des formes et des médiums convoqués, les trois chorégraphes ancrent leur travail dans l’expérience sensible, creusent dans des gestes anodins et excentrés pour faire appel aux imaginaires sensibles de chacun. Attentif.ve.s au paysage et au dehors, il.elle.s tentent de se rendre poreux au vivant et déploient toujours une pensée de l’extérieur dans leurs pièces plateau.