Le travail d’Harilay Rabenjamina prend la forme de photographies, de films, d’installations, de performances ou de compositions musicales. La pluralité de ces formes lui permet d’investir différents registres d’image et de narration (télévisuelle, cinématographique, médiatique, décorative). À la manière d’un pastiche, son travail emprunte à des images et des genres dont il rejoue les codes avec humour et hommage.
Pour cette exposition, Montagem, que l’on pourrait traduire par montage, ensemble ou mix en portugais, Harilay Rabenjamina transforme le centre d’art en un décor d’appartement, celui d’un journaliste qu’il incarne dans un film présenté dans l’exposition.
Dans cet appartement, on retrouve une multiplicité de présences : des œuvres d’artistes invité·es, historiques ou contemporain·es, ainsi que des objets, des textes, des images, de la musique. Des éléments de nature hétérogène qui meublent et habitent l’espace, tous médiatisés par le geste décoratif de celui qui y vit.
Ici, Harilay Rabenjamina met en regard deux activités, celle de l’artiste et celle du journaliste : comment ces deux figures créent, produisent, et montent de toutes pièces des visions du monde dans lesquelles le principe d’impartialité et la subjectivité sont mis en tension.
Harilay Rabenjamina est né en 1992, vit et travaille à Paris. Il est diplômé de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux en 2017. Son travail a notamment été présenté au Palais de Tokyo (Paris), Lafayette Anticipations (Paris), Rencontres de la photographie (Arles), PEACH (Rotterdam), et au CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux.
L’exposition Montagem est réalisée en collaboration avec le Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA et la galerie (sans titre).